Dialecte vénitien

Saviez-vous que certains mots de la langue vénitienne sont à l'origine de termes usités encore de nos jours ?

Par exemple le mot "arsenal". Il tire son origine de l'arabe "dar as sina'ha" qui signifie "le lieu de la construction". C'est à travers la médiation du vénitien qu'il devint "darsena" puis "arsenale". La diffusion du terme dans de nombreuses langues est due à la très grande popularité que l'arsenal de Venise obtint à la fin du XVIème siècle, quand les 16'000 ouvriers travaillant en ses murs lancèrent pas moins de 100 navires en seulement deux mois, impressionnant ainsi toute l'Europe.

Il y a aussi le mot "ciao", que les gens utilisent communément pour se saluer (pas seulement en Italie). Il tire son origine du vénitien "s-ciao" (ou s'ciàvo) qui signifie esclave. Saluer quelqu'un avec un "ciao" corresponds donc à lui dire: "je suis votre esclave/serviteur".

Et puis il y a "ghetto" qui tire son origine du verbe "gètar" (fondre). Les fonderies étaient appelées "getto". Le premier ghetto hébraïque fut institué à Venise sur les lieux occupés précédemment par une fonderie. Selon certains, les hébreux d'origine germanique, prononçaient le "g" à la manière gutturale des allemands, c’est ainsi que getto devint ghetto.

Pour en savoir plus, jetez un œil sur le site lingua veneta qui lui est consacré (en italien et anglais).

Rio Terà dei Pensieri

Pour patienter en attendant que le printemps s'installe pour de bon, voici un petit coin tranquille dans le sestiere de Santa Croce. Je trouve que cette photo, prise fin octobre dernier, a un petit air printanier. Le ciel bleu, les feuilles des arbres d'un joli vert tendre et une température clémente permettant de se prélasser sur une terrasse, un verre de spritz à portée de main. Un moment de farniente en regardant passer les gondoles et les vaporetti. Un  de ces petits bonheurs si chers à bien des amoureux de Venise.

Acqua alta, la vie continue

L'acqua alta à Venise tout le monde en a entendu parler. Mais comment la vivent les vénitiens ? Voici quelques photos qui démontrent que malgré les inondations la vie continue, parfois même dans la bonne humeur. Toutes ces photos ont été prises lors des marées record de décembre 2009.

Garder le sourire en attendant la baisse des eaux et le retour des clients (Photo Andrea Pattaro)

L'heure de l'apéro c'est sacré et tant pis s'il faut mettre les bottes de pêcheur (Photo Andrea Pattaro)

La poste passe toujours quel que soit le niveau de l'eau (Photo Manuel Silvestri)

Avec ou sans acqua alta il faut bien manger (Photo Michele Crosera)

On reconnaît un vénitien au fait qu'il porte des bottes... les touristes ce sont ceux avec des sacs plastique.

Ponte Chiodo

Le ponte Chiodo est avec le Ponte del Diavolo a Torcello le dernier témoin d’une Venise plus ancienne, du temps où les balustrades n’étaient pas nécessaires sur les ponts de la ville.

Au 18ème siècle, quand le nombre de piétons prit consistance, les ponts furent munis de parapets. Il est faux de penser qu’avant cela tous les ponts en étaient dépourvus. Il suffit pour s’en convaincre d’admirer l’une ou l’autre des œuvres de Canaletto qui vécut au siècle précédent.

Le ponte Chiodo, pont privé restauré en 1930, tire son nom du patronyme peu répandu et peu illustre d’une ancienne famille vénitienne dont quelques représentants vivent encore dans la Sérénissime.

Voici une vue du ponte Chiodo comme on n'a pas l'habitude de le voir.

On nous prend pour des pigeons

Petit coup de gueule qui n’est qu’indirectement en rapport avec Venise car il est relatif à l’achat, ce midi, du dernier roman de Donna Leon.

Coup de gueule occasionné par le prix de vente en francs suisses de ce roman. Le prix de vente français est de 20,90 euros. Il se transforme en 43,50 francs, ce qui nous mets le cours du change à plus de 2 francs pour un euro… du vol pur et simple. Ayant côtoyé le monde de l’édition pendant pas mal d’années, je sais quelles marges encaissent les distributeurs et les libraires. A vous dégoûter de la lecture.

Mais bon ! Je n’ai pas la patience d’attendre qu’il arrive dans la bibliothèque de ma ville ou qu’il soit publié en livre de poche. Je vais donc reléguer mon amertume au fond de ma poche avec mon mouchoir par-dessus et profiter au plus vite de la nouvelle enquête du commissaire Guido Brunetti.

Du wakeboard sur la place Saint-Marc

Dans la série des moyens de transport insolites à Venise.

Le 2 décembre 2008, le niveau anormalement haut de l'eau en ville de Venise a donné des idées au wakeboarder néerlandais Duncan Zuur. Le sportif a pu réaliser un vieux rêve, celui de wakeboarder sur la place Saint-Marc inondée. Duncan ne pouvant pas utiliser de bateau pour se faire tracter, une solution a été mise en place. L’équipe du néerlandais a caché sous les arcades de la place un treuil muni d’un moteur de 20 chevaux pour traîner le sportif. Un câble d’environ 120 mètres a été installé le long de la place. Une extrémité du filin a été placée sur le treuil et une autre dans les mains de Duncan.

Après avoir fait quatre tours de la place, Duncan Zuur a reçu une ovation de la part d’une foule de touristes rassemblés pour l’occasion.

Le wakeboarder néerlandais Duncan Zuur sur la place Saint-Marc

Le même sur un rio dont je ne sais pas vous dire le nom

Une voiture dans le Grand Canal

Les moyens de transport insolites à Venise, la série continue..

Mai 2009. Bernd Weise, membre de l'Amphicar Club Berlin, s'est offert une petite ballade sur le Grand Canal au volant de son véhicule amphibie de 1961. Pour conduire un amphicar, le permis de conduire automobile est nécessaire... mais je suppose qu'à Venise le permis nautique peut également faire l'affaire.

Un sous-marin dans le Grand Canal

A travers les siècles, le Grand Canal a vu passer toutes sortes d'embarcations mais il lui aura fallu attendre 2009 et la biennale pour voir passer un sous-marin.

Le sous-marin SubTiziano de l'artiste Sacha Ponomarev dans le Grand Canal.

Les photos ont été trouvées respectivement sur le blog de Italjo  et celui de Destination Venise .