La Cité des Doges est désormais envahie par de grands panneaux publicitaires, affichés sur les façades en cours de restaurations. Les annonceurs, appelés « sponsors », changent au cours du temps mais le scandale risque d’être permanent puisque certains échafaudages vont rester en place pendant trois ans et que de nouveaux chantiers s’ouvrent régulièrement.
Place San Marco
Place San Marco
Place Saint-Marc, palais Ducal, pont des Soupirs, Grand Canal, église della Salute... impossible d’échapper à cette pollution visuelle. Le visiteur qui arrive par le train est accueilli dès son arrivée par la vision de l’église San Simeon Piccolo recouverte d’une affiche publicitaire.
Palais Ducal et pont des Soupirs
Selon le Giornale dell’Arte, l’emplacement est vendu 40 000 € par mois, soit « moins qu’une page de publicité dans un grand quotidien national. ». Comme le souligne ce journal, cette publicité est parfaitement illégale, bien qu’elle ait obtenu l’aval de la Sopraintendenza ai Beni Architettonici e Paesaggistici et de la ville de Venise… on se demande à quoi sert la législation des monuments historiques.
Palazzo Giustinian Lolin
La fin justifie-t-elle les moyens et peut-on accepter ce type de dérive sous prétexte de permettre la restauration de monuments ? Le gouvernement de Berlusconi, qui a diminué de manière drastique les subventions de l’Etat pour le patrimoine, porte évidemment la première responsabilité de cette situation. Le « mécénat » tend ainsi à remplacer les fonds publics avec toutes les dérives qu’une telle pratique non encadrée peut susciter.
San Simeon Piccolo
La Salute
Photos et sujet de Didier Rykner
Les panneaux publicitaires sont en fait trop grands, mais malheureusement ils sont nécessaires pour la restauration des bâtiments de Venise.
RépondreSupprimer@Fausto
RépondreSupprimerCapisco bene la ragione di questi pannelli, però trovo peccato di arrivarne a tali estremità. Secondo mè, quando uno stato possiede un gioiello come Venezia, dovrebbe fare di tutto per conservargli il suo splendore.
Hélas, tous les prétextes sont bons, pour toutes les mauvaises solutions, après les panneaux, les distributeurs, les snacks que vont-ils trouver ?
RépondreSupprimerCoca-Cola et les autres ont de beaux jours devant eux, hélas !!
A presto amis.