mercredi 23 mai 2012

Campiello del Piovan

Plus que deux semaines avant de retrouver Venise pour quelques jours. Le temps va me sembler long jusque là.


En attendant de pouvoir vous montrer de nouvelles photos, en voici deux du Campiello del Piovan, situé juste à côté du Campo San Tomà et de l'église homonyme.
 
Le terme "Piovan" désigne la personne qui avait la charge de distribuer l'eau potable accumulée dans les réservoirs des puits. C'est lui qui détenait les clés permettant l'ouverture de ces derniers. Outre la distribution, il avait également pour tâche de déterminer la quantité d'eau disponible dans le réservoir et de la rationner durant les périodes de sécheresse. La distribution se faisait à des heures prédéfinies et était annoncée par un son de cloche. La tâche de piovano était ordinairement dévolue à un prêtre.


lundi 21 mai 2012

Au théâtre hier soir


Les occasions de voir jouer une pièce de Carlo Goldoni dans ma région ne sont pas légion. Je ne pouvais donc pas rater celle-ci. Je me suis donc rendu au théâtre de Valère, à Sion, avec l'idée de passer une agréable soirée. On y donnait "Le menteur" (il bugiardo).

Eh bien, je n'ai pas été déçu ! Les acteurs étaient très bons et les deux heures de la pièce ont passé très (trop) vite. C'était la première pièce de Goldoni à laquelle j'assistait et sûrement pas la dernière...


Une Coproduction Théâtre du Crochetan - Théâtre Kléber-Méleau - Cie Marin

Mise en scène: François Marin
Interprétation: Caroline Althaus, Virginie Meisterhans, Frédéric Lugon, Marc Mayoraz, Nicolas Rossier, Jacques Roman, Pierre Bauer, Vincent Brayer, Julie Rahir, Mélanie Bauer, Gabriele Bazzichi, Edmond Vuilloud,Franck Michaud

L’histoire
L'aventure se passe à Venise, place Saint-Marc, aux premiers jours de la foire de l'Ascension. Le Docteur Balanzoni a deux filles à marier, Béatrice et Rosaura, la première courtisée par Ottavio, la seconde par Florindo. Survient Lélio, un jeune et fringant Napolitain, plein d'assurance, beau parleur, qui ment comme il respire. Jouant les séducteurs auprès des deux jeunes filles, il va, à la suite d'une foule de mensonges, jeter le trouble dans les esprits et dans les coeurs. Se prenant à son propre jeu, il tombe réellement amoureux de Rosaura et récupère la sérénade et les cadeaux du farouche Florindo qui n'ose sortir de l'ombre. Arlequin, serviteur de Lélio, s'inspirant des prouesses de son maître, tente de son côté de séduire la servante de la jeune fille…


Une joyeuse aventure tout au long de laquelle Goldoni a semé, dans les règles de l'art et sans compter, quiproquos, coups de théâtre et fantaisies savoureuses.

L'auteur
Je vous l'ai présenté dans mon billet du 7 février dernier.
 


mardi 15 mai 2012

I nizioleti raccontano


Album de bande dessinée trouvé à la libreria Bertoni, Rio Terà dei Assassini à San Marco. Il s'agit du tome 3 d'une série de 4 albums (bien que je n'en aie jamais vu que 3 sur Internet), racontant par le dessin, l'origine des toponymes vénitiens.

Ces albums étaient vendus en 2003 en complément du "Gazzettino di Venezia". Pour un passionné de bande dessinée et de Venise comme moi, difficile de résister.

Le tome trois explique les origines de bien 100 lieux, du Ponte dell'Anatomia au Campiello Zen. Je ne désespère pas de trouver les autres tomes lors de l'un ou l'autre de mes prochains séjours. Le prochain séjour étant planifié dans trois semaines, l'attente ne devrait pas être trop longue.

I nizioleti raccontano - T3
de Paolo Piffarerio e Piero Zanotto
publié par l'Editoriale Hunter srl

lundi 14 mai 2012

Petite poésie vénitienne

Découverte il y a peu en me balladant sur Internet, voici une petite histoire vantant les mérites de la carotte à la façon de Giorgio Baffo. Je ne résiste pas au plaisir de la partager avec vous !

La carota

Ze na roba a tuti nota
quanto ben che fa la carota!
Sta raìsa longa e dura,
sta regina de la verdura
fata a fete opur a tochi
la rifiuta proprio in pochi.
I so usi (i ze miliardi)
imparar no ze mai tardi:
se ti ga na gamba rota
fate impachi de carota;
se el cavalo più no trota
fa ch'el magna na carota;
se to suocera ze sota
daghe brodo de carota;
se ti ga ciapà na bota
usa unguento de carota;
col cagoto po', tien nota,
ze importante la carota. . .
Gastu proprio ben capìo?
No par boca. . . par dadrìo
Eco. . . l'uso principale
el ze proprio quelo anale:
le signore o signorine
le se compra carotine.
"Per la dieta" dize lore. . .
ma po' dopo, bionde o more
no le mete più nel brodo,
ma le usa in altro modo.
Un me amigo ga un problema:
una pansa che ghe trema
e, più soto, na rovina
ghe ze solo na carotina!
Più che cresse quela de sora,
manco staltra ghe vien fora.
Co sto afano e sto dolor
va el meschino dal dotor,
che ghe scrive ne la nota:
"Dopo i pasti una carota.
Se continuano le bue,
se ne prenda pure due."
"Ghe ne fasso un bel brodeto?"
ghe domanda el poareto.
"Quale brodo, per San Pietro!
Se le metta nel di dietro"
"Con un po' di vaselina?"
"Col sabion, sera e matina."
Poro gramo. . . el ga ubidìo. . .
el s'ha fato un bel dadrìo
e par far calar la pansa
ga imparà sta bruta usansa.

MORALE
Oh che bone, crue o cote,
oh che ben che fa e carote!