vendredi 28 septembre 2012

Le fantôme du Campo Ruga

J'ai trouvé ce texte sur le blog Pensiero spensierato de Donata, alias LadyGhost. J'ai bien aimé l'histoire et je vous en livre ici une version librement traduite.

Non loin de San Pietro di Castello, on trouve le Campo Ruga et le sottoportico le plus bas de Venise, le Sotoportego Zurlin. Et c'est justement là que se déroule notre histoire.

© Photo  Catherine Hédouin

Cela se passe une nuit de novembre 1929. Une de ces nuits où le vent froid vous glace l'âme et la pluie, mêlée de neige, se fait route au travers des vêtements pour vous tremper jusqu'aux os.

Le docteur, enveloppé dans son manteau pour se protéger de la pluie insistante, parcourt rapidement la route qui doit le ramener à la maison après une longue et pénible journée de labeur. Il n'aspire plus qu'à s'installer devant sa cheminée pour se réchauffer. Tout à coup, une voix féminine provenant du Sottoportego Zurlin le fait sursauter. Il se retourne et voit une jeune femme, enveloppée dans un châle noir, courir vers lui.

La jeune fille s'approche et lui dit que sa mère est gravement malade et qu'elle a un pressant besoin de soins. Elle lui demande de se presser car sa mère est au plus mal. Le visage pâle et hâve de la jeune fille est familier au docteur mais il est incapable de se souvenir où il a bien pu la voir auparavant. En voyant l'extrême maigreur de la jeune fille il se dit qu'elle aurait également besoin de soins.

La jeune fille conduit le médecin devant une pauvre demeure sur le Campo Ruga en lui disant que la malade est à l'intérieur. En observant l'habitation, le médecin se remémore de lointains souvenirs. En effet, sa vieille nourrice Elvira habitait dans les environs. La femme s'était occupé de lui durant ses jeunes années. Elle avait deux enfants, un garçon et une fille avec qui il avait souvent joué étant enfant.

Le médecin entre dans la maison e trouve la malade au lit, le front couvert d'un mouchoir humide, râlant, en proie à la fièvre. Quelle surprise ! En cette femme il reconnaît justement sa nourrice. Pas de temps à perdre, il lui faut intervenir au plus vite. Il lui administre un médicament et veille sur la vieille femme jusqu'au ce qu'elle se mette à respirer plus normalement.

Le docteur cherche autour de lui la jeune fille qui l'a conduit auprès de sa nourrice mais elle a disparu. Il aurait aimé la remercier. Si elle ne s'était pas aventurée au dehors, sous la pluie glaciale, sa mère serait sûrement morte de la pneumonie qui l'avait frappée.

Restant encore un peu avec la vieille Elvira, il lui raconte ce que sa fille a fait pour elle et lui dit qu'il aurait bien aimé saluer sa fille avant de s'en aller. La vieille femme lui dit alors que la chose ne pouvait pas être possible, sa fille étant morte de pneumonie il y a à peine un mois.

Le médecin, certain de ce qu'il avait vu, lui décrit l'habillement de la jeune fille et plus particulièrement le châle qu'elle portait. La femme lui confirme la mort de sa fille mais admet qu'elle portait un châle de ce genre. Elle lui montre une armoire dans laquelle elle a conservé quelques effets ayant appartenu à sa fille.

Le médecin ouvre l'armoire et découvre, posé sur la pile de vêtements, un châle de laine qui semble avoir été plié récemment. Le docteur le prends alors en main... il est encore humide.



mercredi 26 septembre 2012

lundi 24 septembre 2012

vendredi 21 septembre 2012

Le puit caché

Dans Castello, entre l'arsenal et l'île de San Pietro, bien loin de la foule, se trouve la Calle Stella.


Au bout de cette ruelle, un petit autel de couler vive. Il a attiré mon regard et je me suis approché pour le voir de plus près. Une fois arrivé devant l'autel, on découvre sur le côté droit, un portique étroit donnant accès à une petite courette d'à peine quelques mètres carrés, la Corte Stella. Une légère barrière en interdit l'accès.


Au centre de cette cour envahie d'herbes folles, on découvre une très belle vera da pozzo.


mercredi 19 septembre 2012

Connaissez-vous WhaiWhai ?


En maori, WhaiWhai signifie "chercher quelque chose".

WhaiWhai c'est aussi le nom d'un guide touristique original sous forme d’énigmes pour découvrir et explorer une ville de manière interactive.

A l’intérieur, pas de présentations conventionnelles de lieux mais une série d’énigmes que le lecteur doit résoudre. A travers un parcours aux quatre coins de la ville, le visiteur est guidé de recoins en recoins par le guide et découvre alors des endroits de manière complètement inédite.

Le premier guide a été consacré à Venise. Par la suite, ce dernier s’est étendu aux métropoles les plus touristiques d’Italie, Milan, Rome, Florence et Vérone et depuis peu, à New York.

Le "Ruyi" est le sceptre magique que Marco Polo a subtilisé à l'empereur de Chine avant de rentrer à Venise.




Comment ça marche ?

Lorsque une personne prend possession de WhaiWhai, cette dernière envoie un SMS à un numéro donné à l’intérieur du livret. Dès lors, elle reçoit à son tour un message sur son téléphone lui demandant combien de temps elle désire jouer, puis reçoit un code qui la renvoie à une première histoire dans le guide. Le joueur se rend ensuite dans un lieu donné et doit résoudre l’énigme qui lui est annoncée. Une fois la réponse trouvée, ce dernier l’envoie à WhaiWhai qui la valide et lui délivre un second code qui correspond à une seconde énigme dans le guide…

En travaillant en collaboration avec des auteurs qui se chargent d’écrire les histoires du guide, l’application devient dès lors passionnante. Et pas besoin d’avoir un smartphone pour jouer, du moment que votre téléphone puisse envoyer et recevoir des SMS. En complément, l’application a tout de même été lancée sur iPhone et iPad à New York, mais conserve tout de même son format papier.

C’est à Venise qu’on utilise le plus WhaiWhai. Même les habitants y jouent. Vendu à 22 euros, le support permet de jouer sur trois parcours différents. Si le joueur rejoue avec le même téléphone, WhaiWhai reconnaît automatiquement le numéro et l’oriente sur un parcours différent.



Où se le procurer ?


Pour le moment, ce guide n'est disponible qu'en italien et en anglais.

 
Qui est Alberto Toso Fei ?

Alberto Toso Fei nait en 1966. Il descend d'une ancienne famille de verriers de Murano. Passionné d'histoire et expert en mystères, il décide de recueillir les histoires racontées par les anciens pour leur éviter l'oubli. Une grande partie de son travail naît de la récupération de la tradition orale avec l'idée de la faire revivre, recréant le plaisir de la narration.