vendredi 26 juillet 2013

Cardin renonce à sa tour de 255 mètres


Article d'Etienne Dumont paru dans Bilan


La nouvelle aurait dû frapper de stupeur le monde civilisé en 2012. Elle semblait destinée à maintenir en haleine les gens quelque peu cultivés durant la première moitié de 2013. Eh bien non! La tour prévue par Pierre Cardin pour Venise se sera écroulée dans l'indifférence, avant même d'être construite, C'est à peine si les journaux auront signalé la non-nouvelle de son abandon il y a quelques jours par le couturier nonagénaire.

Mais commençons par le début. En août dernier, alors que la Sérénissime s'apprêtait à accueillir la Biennale d'architecture, Pierre Cardin annonçait son grand projet pour Marghera. Sur le sol archi-pollué de la banlieue industrielle, il allait édifier un Palais Lumière. Trois gratte-ciel de 255 mètres (ou 265 mères, les chiffres varient) seraient retenus, tous les 40 mètres, par un anneau de verre et d'acier. Le couturier, qui a dessiné ce monstre en pensant à trois fleurs dans un vase, allait confier le bébé à son neveu Rodrigo Basilicati, chargé de finaliser le projet. Comme quoi, dans certaines familles, l'absence de talent peut se révéler héréditaire. Il suffisait de camoufler la réalité sous le verbiage. Sachez donc (je reprends les mots lus sur le site du Palais Lumière) que «la forme complexe du bâtiment possède un caractère auto-référentiel.»

"Un jardin pour l'éternité"
D'origine vénitienne (il est né en 1922 à San Biagio di Callate, d'où ses parents ont dû émigrer en 1924), le couturier parlait de cette horreur comme d'un cadeau. «Je veux offrir à Venise un grand jardin pour l'éternité.» Cette «sculpture habitable» allait «éclairer le monde». Il s'agissait d'une idée écologique, alimentée par des centrales éoliennes, voltaïques et géothermiques. Enfin, ce qui a vite titillé le maire de Venise Giorgio Orsoni, le chantier donnerait du travail à 5000, voire 10 000 ouvriers pendant trois ans. Un argument de poids en période de crise... Le magistrat a donc donc délivré à l'aveuglette un permis de construire.

Le contenu du Palais Lumière s'annonçait pourtant nettement moins social. Il y avait bien là 20 restaurants et 20 cinémas et une Université de la mode, mais surtout des hôtels cinq étoiles (à Marghera...) et 284 appartements vendus à raison de 20 000 euros le mètre carré. Une paille pour se retrouver en pleine cambrousse, au milieu d'un parc moins verdoyant qu'annoncé. Il y aurait en effet eu un parking pour 4000 voitures.


Presque aucunes protestations
On eut imaginé une levée de boucliers. Elle n'a pas eu lieu. Des intellectuels comme Vittorio Sgarbi ont même osé parler devant la maquette d'un «équivalent moderne de la Victoire de Samothrace ou du Colosse de Rhodes». C'est que la chose aurait été visible de loin! Dépassant le campanile de Saint-Marc de 150 mètres, elle eut été observable depuis Padoue par beau temps. De quoi espérer la pluie. Cardin a commencé par nier cette réalité. Puis il l'a balayée d'un geste. «On ne sera pas obligé de se fixer sur la tour. A Venise, il existe d'autres regards possibles, tout de même.» On espère que les pilotes, eux, se seraient concentré sur le Palais Lumière. La tour était prévue non loin de l'aéroport Marco Polo!

Le Ministère des Biens culturels se faisait tout de même tirer l'oreille. Et, si les journalistes courbaient une fois de plus l'échine, il se trouvait des publications en ligne, comme «La Tribune des arts» de Didier Ryckner, pour mener le combat. Certains Italiens en profitaient même pour stigmatiser à nouveau la décadence intellectuelle du pays après des années de berlusconneries. Son découragement. Son mercantilisme aussi. Au même moment, Venise est en effet menacé par un super-magasin imaginé par d'autres Vénitiens d'origine, les Benetton. au Fontego dei Tedeschi. Le projet est confié à l'architecte Rem Kolhaas.

Devis peu clair
La bénédiction patrimoniale se faisait ainsi attendre, tandis que le financement du Palais devenait de moins en moins clair (le devis était tantôt chiffré à 1,5 milliards d'euros, tantôt à trois...), Cardin a donc jeté l'éponge. La chose s'est faite en plusieurs étapes, à partir de la mi-mai. Le 2 juillet, le sort était jeté. L'annonce est venue le 5, confirmée le 11. «Le Ministère des Biens culturels nous mettait les bâtons dans les roues», avouait Rodrigo Basilicati. Son tonton évoquait plus volontiers l'impossibilité d'être prêt en 2015, au moment d'une exposition universelle de Milan pourtant distante de plusieurs centaines de kilomètres. Il «passe à autre chose». Le Palais Lumière se fera, peut-être, «en Chine ou au Brésil».

Reste que Pierre Cardin a aujourd'hui 91 ans. Et que d'aucuns lui souhaitent pour bientôt l'éternité du jardin prévu pour Venise....


vendredi 14 juin 2013

La barque bleue


Avec cette image je vous souhaite un excellent week-end.

mardi 11 juin 2013

Travaux en cours


J'ai bien regardé tout autours, pas d'ouvrier à l'horizon. Peut-être travaillaient-ils sous l'eau !

jeudi 6 juin 2013

Après la pluie...

...vient le beau temps !


mardi 4 juin 2013

jeudi 30 mai 2013

Jardin flottant


Petit clin d'oeil à Martine du blog per l'amore di Venessia... sur ce coup là, tu m'as pris de vitesse ;o)

mardi 28 mai 2013

La rumeur de Venise



Je veux vous parler aujourd'hui une très belle découverte. Il s'agit d'un petit livre qui relate les aventures d'un pêcheur qui extrait de la lagune vénitienne un poisson. Un poisson, en est-on bien certains ? Au fil des pages la rumeur enfle, colportée d'immeuble en immeuble jusqu'à... je ne vous dévoilerai pas la fin de l'histoire.

Cette histoire sans parole est composée des dessins d'Albertine sur un collage d'immeuble de la Sérénissime. En voici un petit extrait.




Cet album a reçu le Prix Jeunesse et Médias en 2009. Il est édité par les Editions La Joie de Lire et est disponible sur les sites d'Amazon et de la FNAC.

Il a également la particularité de se présenter sous forme d'accordéon. Une fois déplié, on a l'impression de se promener le long du grand canal.


Les auteurs:

ALBERTINE a déjà plusieurs livres à son actif. Elle a participé à de nombreuses expositions en Suisse et à l’étranger. Elle est aussi illustratrice de presse. Elle enseigne la sérigraphie à l’école supérieure d’arts visuels de Genève. Albertine est la première artiste suisse à avoir obtenu la prestigieuse "Pomme d’Or" de Bratislava.



Germano ZULLO est né le 16 mai 1968 à Genève. Après une formation supérieure en commerce, il voyage deux ans en Europe. De 1992 à 2002, il travaille comme comptable. Dès 1996, il publie aux Editions La Joie de lire, avec l’illustratrice Albertine de nombreuses histoires pour enfants. Il écrit aussi des histoires érotiques et des poèmes et a publié, toujours aux éditions la Joie de lire, un roman pour adolescent intitulé Quelques années de moins que la Lune.

lundi 27 mai 2013

A ne pas rater

Ce soir, 20h45 sur France 3, L'ombre d'un doute présentée par Franck Ferrand



Sous le prisme de l’histoire, la belle Venise se révèle bien différente de son imagerie romantique. Voyage au-delà des légendes…


Lever le voile sur des lieux, des événements ou des personnalités que l’on croit connaître, l’ambition est commune à la télévision. Sans toujours, hélas, que soient révélés les secrets attendus. La réussite et l’intérêt de l’émission de Franck Ferrand résident à l’inverse dans sa capacité à appréhender ses sujets sous un angle original, quitte à se montrer parfois polémique.

En témoigne, à nouveau, l’émission de ce soir, consacrée à Venise. Délaissant les clichés touristiques, L’Ombre d’un doute nous offre de découvrir une ville bien plus sulfureuse que ne le laisse penser son imagerie romantique, faite de gondoles, de splendides monuments et de balades amoureuses dans de charmantes venelles.

Car dès sa création, la Sérénissime se distingue par un appétit pour le pouvoir sans guère de limite. Au IXe siècle, le doge commandite ainsi le vol des reliques de l’évangéliste saint Marc, détenues par l’Egypte, pour s’imposer parmi les grandes villes de la chrétienté. Pas très catholique…

Pas plus que la participation de Venise à la quatrième croisade, que la cité détourne à son profit, pillant sans vergogne des villes comme Constantinople - pourtant chrétienne, elle aussi. Des ambitions mercantiles bientôt exacerbées par la concurrence naissante de rivales telles que Gênes.

Après avoir régné sur l’Occident médiéval, Venise connaît, en effet, un dangereux déclin dès le XVIe siècle. Et n’hésite pas à exploiter la communauté juive de la ville, qu’elle parque dans le premier ghetto juif de l’histoire et taxe sans vergogne…

Relayant quelques passionnantes anecdotes, les historiens interviewés révèlent ainsi un visage méconnu de la splendide Venise. Et écornent au passage certains mythes - comme celui de Marco Polo, dont la sinologue Frances Wood estime qu’il n’a probablement jamais mis les pieds en Chine! Romantiques, peut-être, mais surtout très filous, ces Vénitiens…

vendredi 24 mai 2013

La vera da pozzo du palazzo Malipiero


Vers 1590, la famille Malipiero devient locataire des Cappello et Caterino Malipiero, vers 1610, obtint la propriété de l'édifice entier suite au mariage avec Elisabetta Cappello.

Dans le jardin du Palazzo Malipiero on trouve une vera da pozzo qui témoigne de l'union des deux familles. Sur l'une des faces on trouve les armoiries des Malipiero. Sur deux autres faces sont représentés les portraits d'Elisabetta Cappello et de Caterino Malipiero.



mercredi 22 mai 2013

Les statues du palazzo Malipiero


Dès la fin du 19e siècle, le jardin du Palazzo Malipiero a été agrémenté d'un certain nombre de statues. Celles-ci qui contribuent à en faire un endroit magique hors du temps.







lundi 20 mai 2013

Le jardin du palazzo Malipiero


Le palazzo Malipiero se trouve dans le sestiere de San Marco, le long du Grand Canal.


Il a compté de nombreux propriétaires et parmi eux on se souvient des Soranzo, qui probablement l'édifièrent, des Capello, des Malipiero, qui l'agrandirent jusqu'à lui donner sa configuration actuelle et des Barnabò.


Le jardin a été aménagé, comme bien d'autres, à la fin du dix-huitième siècle, quand les grands jardins de palais situés sur la périphérie de la ville ont disparu en raison du développement industriel et résidentiel.

Sans doute en raison des caractéristiques particulières du plan de l'édifice, avec un grand hall d'entrée reliant Campo San Samuele à la cour, la disposition du jardin est des plus originales: sa surface est agrémentée par des haies se prolongeant le long du bâtiment et s'alignant sur la cour et le Grand Canal.

Ainsi le jardin, vu du Grand Canal, se divise en deux parties symétriques, centrées sur une fontaine de Nymphe d'Hercule. Cette dernière est également alignée sur le hall d'entrée du dix-septième de siècle, de sorte qu'en entrant par la porte principale l'on est séduit par la vue en perspective sur la fontaine et sur une statue de Neptune montée sur le mur opposé du jardin.







jeudi 16 mai 2013

Le palazzo Nani Bernardo



Lors de notre visite du jardin du palazzo Nani Bernardo, nous avons eu l'occasion de visiter le piano nobile du palais. Ces lieux peuvent être loués pour y organiser toutes sortes d'événements. Dans le palais, un certain nombre d'appartements sont également disponibles pour ceux qui désirent vivre des vacances inoubliables. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site du palais .

Vue sur le jardin

Au plafond de chaque pièce, de magnifiques lustres en verre de Murano.




Au rez-de-chaussée, le palais  ouvre sur  divers lieux.

La porte donnant accès sur la Calle

L'accès au jardin
Le "garage" avec accès au Grand Canal

mardi 14 mai 2013

Le jardin du palazzo Nani Bernardo


 
Le phénix renaissant de ses cendres

La glycine centenaire sous laquelle il faut passer pour accéder au jardin






Sur le mur, des patères fort souriantes.



Le maître des lieux