lundi 14 mars 2011

Ma dernière lecture

"Un capitalisme à visage humain. Le modèle vénitien", de Jean-Claude Barreau

Editions Fayard
Code ISBN : 9782213654386
Nombre de pages : 192
 
Venise a inventé un capitalisme intelligent. C’est ce qu’écrit Jean-Claude Barreau, dans son nouveau livre. Cet auteur, met en regard la riche Venise et notre monde. Une réflexion sur le capitalisme du XXIe siècle.

Pour en savoir plus sur l’auteur : Jean-Claude Barreau sur Wikipedia
 

Résumé de l'éditeur
 
Venise n'a pas toujours été une ville musée telle que nous la connaissons aujourd'hui. Durant cinq siècles, la Sérénissime fut une cité grouillante, commerçante, à la tête d'un empire qui domina une grande partie du monde occidental et oriental. L'oligarchie vénitienne inventa un capitalisme intelligent, respectueux de son peuple, fondé sur le sens de l'Etat de ses élites.
 

Quatrième de couverture
 
Venise n'a pas toujours été une ville morte, une ville musée saturée de touristes telle que nous la connaissons aujourd'hui. Durant cinq siècles, la Sérénissime fut une cité grouillante, commerçante, souvent belliqueuse, à la tête d'un empire qui domina une grande partie du monde occidental et oriental.
 

Comment un républicain aussi convaincu que Jean-Claude Barreau peut-il choisir l'oligarchie vénitienne comme modèle pour notre société ? Parce qu'elle inventa un capitalisme intelligent, redistributeur, fondé sur le sens de l'État de ses élites. Parce qu'avoir de l'argent y impliquait plus de devoirs que de droits. Bien avant les protestants de Max Weber et leur célèbre éthique, les Vénitiens inventèrent le capitalisme moderne (la Bourse, les banques, la lettre de change, la comptabilité double), mais aussi une certaine forme de laïcité, le non-cumul des mandats et la justice égale pour tous. Parce que les riches qui dirigeaient ce monde avaient à coeur de le préserver, de le faire fructifier et non de le consommer.

Comment construire un capitalisme à visage humain ? En ces temps de crise, la question est d'une grande urgence. Venise nous donne une partie de la réponse et Jean-Claude Barreau une magistrale leçon d'économie politique.

Mon avis sur ce livre
Dans son ensemble cet ouvrage est intéressant et agréable à lire. Il brosse une image très flatteuse de la ville, de ses habitants et de son mode de gouvernement.

J’ai tout de même relevé quelques erreurs assez grossières dans cet ouvrage.

Par exemple, il cite une population actuelle de 30'000 personnes. Il est vrai que le nombre de vénitiens est en diminution constante mais la ville compte encore une population de résidents juste inférieure à 60'000 (voir tableau ci-dessous). Il est d’ailleurs possible de consulter en tout temps le compteur, installé en mars 2008 dans la vitrine de la farmacie Morelli – non loin du Rialto – et mis en place à l'initiative d’un groupe d’habitants vénitiens.

Il affirme également que la Riva Schiavoni (Esclavons) tire son nom du commerce d’esclaves qui s’y faisait, ce qui est totalement faux. Le nom de la Riva tire son nom des marchands Dalmates (Slavoni). Du temps de la Republique de Venise elle était appelée Slavonia ou Schiavonia (G. Tassini, Curiosità Veneziane, Filippi Editore, 1964).

Evolution de la population de Venise, chiffres du service statistique et recherche de Venise
  • 31.12.2000 - 66’386
  • 31.12.2001 - 65’695
  • 31.12.2002 - 64’076
  • 31.12.2003 - 63’947
  • 31.12.2004 - 63’353
  • 31.12.2005 - 62’296
  • 31.12.2006 - 61’611
  • 31.12.2007 - 60’755
  • 31.12.2008 - 60’311
  • 31.12.2009 - 59’942
 
 
 
 
 
 

4 commentaires:

  1. Merci pour cette proposition de lecture, je vais me laisser tenter. (ah oui pour les Schiavoni, jolie "perle" ! lol)
    Belle Semaine,
    Amitiés,
    Nathanaëlle

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  2. Le temps s'écoule.
    Silence sur les ondes...Que devenez vous?
    Martine de Sclos

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  3. MEILLEURS VOEUX en ce début d'année 2012.
    Amour, passion, sérénité, découvertes pour accompagner nos aventures de tous les jours!
    Martine de Sclos

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