mercredi 3 octobre 2012

Le naufrage du Giudecca


Le long de la Riva Schiavoni, j'ai photographié cette stèle commémorative, érigée en souvenir des navires de la flotte ACNIL (ancètre de l'ACTV) coulés lors de la deuxième guerre mondiale. En essayant d'en savoir plus sur ces navires, j'ai exhumé la terrible tragédie du piroscafo Giudecca.


Vendredi 13 octobre 1944, à 12h45, effectuant son service régulier entre Chioggia e Venise, le Giudecca est attaqué et coulé par trois avions américains de retour d'une mission. Cette agression fera une septantaine de victimes parmi les passagers du navire.

Ce matin là, pour des raisons de sécurité, le Giudecca avait renoncé à faire sa course de 10h30. C'est pour cette raison, qu'au départ de sa course suivante, il embarque plus de monde qu'à l'accoutumée. Combien étaient-ils ? Quelques uns avancent le chiffre de 400. Ce sont pour la plupart des gens ordinaires de Chioggia, Venise, Sottomarina et du littoral de Pellestrina. Parmi eux, quelques militaires italiens ainsi qu'une douzaine d'allemands.

Après un quart d'heure de navigation sans histoire, trois chasseurs de l'aviation anglo-américaine, volant à basse altitude sur la lagune, survolent l'embarcation. Virant sur l'aile, ne laissant à personne la possibilité de se mettre à l'abri, les avions mitraillent le pont du Giudecca et lâchent sur lui leurs bombes. La première détruit la cabine de commandement, projetant le timonier à l'eau. La seconde frappe la proue sur le côté gauche et la troisième détruit la salle des machines.



Basé sur le récit des survivants, vous pouvez lire un récit plus détaillé de l'événement (en italien) sur la page Internet en lien. En le parcourant, j'ai eu la surprise de découvrir parmi les noms des rescapés, un caporal de l'armée italienne portant le même nom de famille que moi.


Le documentaire ci-dessous relate également la tragédie.



4 commentaires:

  1. @stef*
    Je t'en prie ! J'ai autant de plaisir à découvrir la "petite" histoire de Venise qu'à partager mes découvertes avec ceux que cela intéresse.

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  2. Ciao Aldo, durante la guerra proprio non c'è stata pace per Venezia. A parte i bombardamenti alleati ad un certo periodo c'era anche l'aereo tedesco, soprannominato Pippo, che mitragliava la laguna. Mio zio, da parte di madre, sosteneva tutta la famiglia pescando e cacciando in laguna (lo perdono solo pensando alla crisi alimentare che c'era a Venezia). Un giorno si è salvato perché, vedendo arrivare l'aereo, ha ribaltato la barca (mascareta) e si è nascosto sotto. Hai veramente trovato foto e documenti molto forti e ti ringrazio per avermi fatto ricordare una vicenda della mia famiglia. Un caro saluto.

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  3. @Elio
    Ho trovato altri documenti ancora più forti, però non ho osato publicarli. Sono foto di pescatori di Pellestrina tirando fuori i cadaveri dall'acqua. Ho stimato que tali foto non erano assulutamente necessarie per completare il mio post.

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