vendredi 29 octobre 2010

Ponte della Libertà



Le Pont de la Liberté, ou Ponte della Libertà en italien, relie la ville de Venise à la terre ferme et est long de 3’850 m.

Il a été construit sur un projet de l'ingénieur Eugenio Miozzi datant de 1931 et fut inauguré par Benito Mussolini en 1933 sous le nom de Ponte Littorio. Il constitue l'unique voie d'accès au chef-lieu de la Vénétie pour le trafic automobile. Il longe sur toute sa longueur le pont ferroviaire, construit sous l’occupation autrichienne et inauguré en 1846


À la fin de la deuxième guerre mondiale, il fut rebaptisé Pont de la Liberté en honneur de la libération contre les nazis et les fascistes.


Le premier nom du pont m’a interpellé et j’ai cherché à comprendre la signification du mot « Littorio » et quel lien il pouvait bien avoir avec le fascisme mussolinien.
 
Voici le résultat de mes recherches :

Dans la Rome Antique, les licteurs (en italien « littori ») constituent l'escorte des magistrats qui possèdent l'imperium, c'est-à-dire le pouvoir de contraindre et de punir. Les licteurs sont chargés de protéger et d'exécuter les décisions coercitives des magistrats. Leur attribut principal, le faisceau de verges entourant une hache (en italien « fascio littorio »), est leur instrument de contrainte : soit pour une punition corporelle, les verges, soit pour une mise à mort par décapitation : la hache.

Le faisceau romain a été repris comme emblème à certaines époques par divers mouvements ou régimes politiques.

  • La Révolution française a utilisé des références à la République romaine antique dans son imagerie. Durant la première République, surmonté du bonnet rouge, il est un hommage à la République romaine et signifie que le pouvoir appartient au peuple, et il symbolise l’union des 83 départements. En 1848, puis après 1870, il figure sur le sceau de la République française, tenu par la Liberté. On trouve toujours les faisceaux de licteurs dans les armoiries de la République française. Le président Valéry Giscard d'Estaing les a fait figurer également sur son drapeau présidentiel.

  • L'écu du Canton de Suisse de Saint-Gall représente lui aussi ce faisceau, sous une forme héraldique plus conventionnelle, et de façon officielle.

  • En Italie, le fascisme en tire son nom et reprend le symbole.
 
Décidément, je me trouve souvent confronté avec le fascisme et Venise ces derniers temps. Cela a commencé avec le post de Danielle sur son blog Album vénitien et cela continue aujourd’hui avec l’histoire du pont de la Liberté.

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