vendredi 13 novembre 2009

Voga veneta

Femmes ou hommes, jeunes ou vieux, seuls ou en groupe, tous s’adonnent à la voga veneta. Un site Internet lui est même consacré.

Les éléments qui distinguent la voga veneta sont la nage debout face à l’avant, l’utilisation de une ou deux rames manipulées par le même rameur, l’exigence de pouvoir bouger librement une rame parfaitement lisse (sans fixation) sur un tolet ouvert (forcola) pour faciliter le manoeuvres étant donné l’absence de timon.

Chaque embarcation traditionnelle a un nombre déterminé de places de voga et donc de logements pour les forcole (nogari ou vogari). Les postes clé sont il pope et il provier. Le premier vogue à la poupe avec la forcola sur le côté droit. C’est lui qui détermine le cap de l’embarcation et qui commande l’équipage. Le second, placé à la proue avec la forcola à droite, détermine la cadence de la nage qui doit être respectée par tous les rameurs. Entre il pope et il provier, on trouve les positions de lai et de sentina qui ont une fonction de poussée. Le premier, derrière le provier, vogue avec la forcola à droite. Le second, devant il pope, rame avec la forcola a gauche.

On distingue principalement deux techniques :

Alla valesana
Technique de vogue debout face à l’avant avec deux rames croisées. Elle est utilisée dans les grands espaces lagunaires pour couvrir plus rapidement de longues distances. C’est la technique la plus ancienne. Elle est en général utilisée par un seul rameur, même s’il est théoriquement possible d’utiliser cette technique avec plusieurs nageurs. Le rameur pousse en même temps sur les deux rames tenues croisées et jamais en contact entre elles.

A une rame
L’urbanisation de la lagune a contribué à la naissance de cette technique. Dans les étroits canaux citadins il est souvent difficile de voguer à la valesana. Pour faciliter ce type de nage il a été nécessaire que les embarcations aient un côté asymétrique. C’est ce qui caractérise les gondoles et autres embarcations vénitiennes à une seule rame. Cela a également fait évoluer le tolet ouvert jusqu’à la forcola connue de nos jours. Cette dernière permet de bouger librement la rame pour éviter qu’elle n’accroche le fond ou le bord des canaux et pour procéder facilement à toutes sortes de manoeuvres délicates. La rameur alterne un coup de rame de poussée (prèmer) – c'est-à-dire pousser fortement sur la rame et orienter la proue vers la gauche - et le retour de la rame, palette immergée et inclinée en avant de manière à diriger la proue sur la droite (stalìr ou stagàr).



1 commentaire:

  1. Merci pour toutes ces explications...j'ai fait mon choix : c'est à l'alla valesana que j'apprendrai si j'ai la chance de revenir dans une autre vie à Venise !

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